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45° 25' 27,8" N - 71° 15' 23,4" O, MRC Le Haut-Saint-François
La Patrie (Municipalité), mont Mégantic, une des collines montérégiennes, vu de la halte routière, à l'aurore, le dimanche 14 juillet 2002, 20020711_17_950.

Nichole Ouellette

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Le Haut-Saint-François La Patrie, mont Mégantic

Origine et signification

Au pied du mont Mégantic, le plus imposant massif de la région estrienne, se blottit, à quelques kilomètres au sud de Scotstown, dans la MRC du Haut-Saint-François et dans le canton de Ditton, la municipalité du village de La Patrie. Elle occupe une minuscule enclave dans le territoire de la municipalité du canton de Ditton et sa position, sur le bord d'une large vallée, contribue à la doter d'un magnifique panorama environnant.


45° 25' 27,8" N - 71° 15' 23,4" O, MRC Le Haut-Saint-François
La Patrie (Municipalité), mont Mégantic, une des collines montérégiennes, vu de la halte routière, à l'aurore, le dimanche 14 juillet 2002, le dimanche 14 juillet 2002, 20020711_18_800.

Au milieu du XIXe siècle, de nombreux travailleurs québécois se sont exilés aux États-Unis pour y chercher la fortune ou plus modestement un emploi dans une manufacture, avantages que leur refusaient leurs maigres terres.

En 1873, l'un des premiers Québécois rapatriés des États-Unis, du Rhode Island plus précisément, Pierre-V. Vaillant de Chesham, né en 1830, exploite une scierie à cet endroit. Bien qu'il désire nommer l'endroit Vaillantbourg, il se heurte à Jérôme-Adolphe Chicoyne, responsable de l'installation et du recrutement des rapatriés. Par suite d'un compromis, Chicoyne accepte Vaillantbourg pour le bureau de poste, mais retient Notre-Dame-des-Bois pour la colonie proprement dite. Pour stimuler le patriotisme et les vertus civiques ainsi que pour appuyer le mouvement de colonisation et de rapatriement, Chicoyne veut alors fonder un journal qui s'appellerait La Patrie. Par la suite, le nom s'est étendu au bureau de poste (1875), au village fondé vers 1870, puis à la paroisse de Saint-Pierre-de-Ditton ou La Patrie dans l'usage, érigée canoniquement en 1878, civilement en 1889 et ainsi dénommée en l'honneur de Pierre Garneau, ministre de l'Agriculture de l'époque. Cependant, l'endroit a été identifié comme Vaillantbourg quelque temps, puis sous la dénomination de Colonie de Rapatriement, par suite de la sanction de l'Acte du Rapatriement, le 23 février 1875, par le représentant de la reine Victoria, loi fédérale qui visait à ramener au pays une partie des 400 000 Canadiens émigrés aux États-Unis.

L'une des caractéristiques de la municipalité, officiellement créée en 1941, consiste dans les importantes fermes laitières qu'on y retrouve. Toutefois, La Patrie jouit d'une renommée mondiale pour la fabrication de guitares de qualité dont elle est le plus important centre au Canada. Certains commerçants d'Espagne s'approvisionnent à La Patrie d'instruments en bois de rose du Brésil, en ébène, et en acajou.

Il est à noter que cette municipalité n'existe plus depuis le 24 décembre 1997. En effet, à cette date, la municipalité du village de La Patrie et la municipalité du canton de Ditton se regroupaient pour constituer la nouvelle municipalité de La Patrie. Le texte qui suit est celui qui avait été rédigé pour décrire l'ancienne municipalité du village de La Patrie.

Texte extrait de :

Noms et lieux du Québec : si chaque lieu m'était conté (Cédérom multimédia). Commission de toponymie du Québec. Les Publications du Québec, Micro-Intel 1997.

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le jeudi 12 décembre 2002 - le samedi 26 décembre 2015
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