Nichole Ouellette
présente
Rosacées
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Famille 50. ― ROSACEAE
[ ROSACÉES ]
10. ROSA Linné. – ROSIER.
Arbuste plus ou moins muni d'aiguillons. Fleurs solitaires ou en corymbe. Pétales
grands, normalement cinq, devenant nombreux, dans les formes cultivées, par la transformation des
étamines (fleurs dites doubles).
Genre très litigieux dont on ne peut fixer même approximativement le nombre des espèces,
le groupe étant une association de formes très voisines où la notion d'espèce n'a pas
la même valeur de discontinuité que dans la plupart des autres genres.
Nombre de ces entités paraissent être des crypthybrides qui se propagent
parthénogénétiquement depuis l'époque glaciaire. Le genre est biologiquement
remarquable parce que ses formes présentent des séries polyploïdiques qui en indiquent l'origine :
le nombre chromosomien fondamental haploïde 7, et on a la série 14, 21, 28, 35, 42, 56.
Nos espèces, bien que moins litigieuses que celles de l'ancien monde, le sont suffisamment ;
elles sont encore mal connues, et le présent traité n'est que provisoire.
Outre les espèces décrites ci-dessous on pourra rencontrer dans le Québec
plusieurs autres espèces : R. rousseauiorum Boivin, R. williamsii
Fernald, R.
woodsii, Lindley, etc. Le R. virginiana
Miller se rencontre, mais très rarement,
sur la baie des Chaleurs (Bonaventure), et le R. carolina Linné est l'espèce ordinaire des dunes des
Îles-de-la-Madeleine. De plus, on pourra trouver à l'état subspontané le R. corymbifera
Borkhausen.
Bien que l'on ait parfois traité les Rosa américains comme un groupe de plus de cent espèces, il est
probable que vingt à trente entités seulement peuvent être suffisamment
cernées par l'analyse morphologique.
Quelques espèces sont fixes et stables ;
les autres sont des centres de variabilité, des complexus donnant naissance à
des variations qui sont parallèles d'un groupe à l'autre. Les plus importants
de ces complexus sont le R. blanda, le
R. acicularis, le R. carolina,
le R. arkansana etc. Pour chacune de ces espèces, il y a une forme à tiges basses et
une forme à tiges élevées ; une forme fortement armée et une forme inerme ;
une forme glabre et une forme pubescente ; une forme à fruits globuleux et une
forme à fruits pyriformes, etc.
Le genre Rosa est très voisin du genre
Rubus : même consistance, même mode de
végétation, même vigueur de croissance, même assemblage de rameaux fertiles
et de rameaux stériles, mêmes stipules pétiolaires, pétales semblables,
étamines de même forme et indéfinies dans les deux cas. Comme signe
absolument distinctif, il reste la forme du réceptacle : convexe chez les
Rubus, urcéolé chez les Rosa.
L'idée de rose est indissolublement liée à celle d'un parfum sui generis
qu'il est impossible de définir autrement qu'en l'appelant : odeur de
rose.
Cependant, dans ce grand genre, il y a une remarquable variété de parfums.
Les fleurs de beaucoup d'espèces sont inodores ; certaines exhalent l'odeur de la
violette, d'autres celle du musc, d'autres celle de la pomme reinette, de la pêche ou de l'ananas ;
d'autres enfin dégagent une odeur fétide ou désagréable.
Les feuilles possèdent une gamme presque aussi riche (odeur poivrée, camphrée,
pomacée, de jacinthe, de térébenthine, etc.). Dans les pétales,
l'huile essentielle (essence de rose) réside dans les deux plans de cellules
épidermiques. Dans les tiges, rameaux, pédicelles, elle se trouve dans l'appareil
glanduleux. Dans les feuilles, l'essence occupe les dents et le tissu palissadique.
– Le nom générique est le nom classique latin du rosier ; il vient peut-être d'un mot
sanscrit qui signifie : flexible.
Frère Marie-Victorin (1885-1944)
Flore laurentienne 1935, p. 324.
le jeudi 12 avril 2001 - le vendredi 13 avril 2001
le lundi 3 mars 2008 - le mercredi 24 juin 2009
le samedi 12 juin 2010 - le dimanche 23 avril 2017 - le lundi 20 juin 2021
constante mouvance de mes paysages intérieurs
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