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France, Haute-Savoie, Anthy-sur-Léman, à l'école maternelle, mamie France et Aurélie, un livre à la main, mamie Raymonde Schmit, le jeudi 4 juin 1998, 980604_00a_950.

Nichole Ouellette

présente

Contes

Au cirque  Petit cheval
La brebis triste
La brebis triste - fin
La petite semence
Le courriel mystérieux
Le mélèze qui se détache
Le violoniste et le moineau
Les fantômes de l'été
Pattes dans la neige
Problèmes de Petite-Plante
Rêver d'être un ballon
Toi ma doudou
Une famille d'hirondelles

Au revoir petite hirondelle

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CHRONIQUE HEBDOMADAIRE

Regards des petites personnes
Contes – Une famille d'hirondelles

Une famille d'hirondelles

Il était une fois une famille hirondelle qui vivait dans une vieille ferme près de Thonon-les-Bains, sous les poutres de la grange, avec plusieurs autres familles hirondelles.

Dans cette famille il y avait une hirondelle toute menue et fragile et ses parents se faisaient beaucoup de souci en pensant au long voyage qu'ils allaient entreprendre pour se rendre dans les pays chauds.

L'automne approchait et les hirondelles ne supportant pas le froid, il n'y avait d'autre solution que le départ.

Aussi, pendant que les "responsables" s'assemblaient sur les fils électriques pour discuter du départ et du trajet, ses parents conseillèrent à la petite hirondelle d'aller dire au revoir à tous les animaux de la ferme.

Elle alla donc trouver tour à tour

les vaches
les chevaux
les moutons
l'âne
les poules

le coq
le chien
le chat
les petits canards
la chèvre

lui crient

À chacun elle annonça son départ et promit de revenir l'an prochain et chacun lui répondit dans son langage

Sauf bien sûr les lapins qui ne parlant pas se contentèrent de remuer leur petit nez.

Le grand jour arrivé, sur un signal du chef hirondelle toute la troupe se met en route. Oh, ça se passe bien au début pour la petite hirondelle, elle vole bien, elle a du courage, ça marche bien et puis quand elle se sent un peu fatiguée son papa et sa maman, avec leurs ailes, essaient de l'aider.

Mais voilà qu'à un moment elle se trouve prise dans un gros nuage, un nuage épais, on ne voyait plus rien là-dedans, la petite hirondelle prend peur

- Papa maman, papa maman !!!

Elle ne voyait plus ni son papa ni sa maman, seulement quelques copines et elle commence à se fatiguer dans tout ce brouillard, elle crie :

- Aidez moi   aidez moi !!!

Enfin elle sort de son nuage, fait encore quelques mètres, et tout à coup ses forces l'abandonnent, elle tombe, elle tombe, elle tombe et se retrouve sur quelque chose de froid, de dur. Notre petite hirondelle était tombée sur le dos d'un petit avion à l'aéroport de Genève, un tout petit avion peint en rouge et qui ne transportait que du courrier.

En voyant tous ces avions, toutes ces maisons et plus d'hirondelles autour d'elle, elle a mis sa petite tête sous son aile et s'est mise à pleurer à gros sanglots :

- Papa maman !!! je suis perdue !!!

À ce moment-là elle entend une bonne grosse voix qui dit :

- Qu'est ce qui se passe là haut sur mon dos ? Qui est-ce qui pleure ?
C'était le petit avion.

- Je suis une petite hirondelle, je suis perdue, j'ai perdu mon papa et ma maman.
- Et que fais-tu là?
- On partait dans les pays chauds et maintenant je ne sais plus que faire!!!
- Oh, dit le petit avion, ce n'est pas grave, tu as de la chance! Figure-toi que moi je pars dans les pays chauds dans environ cinq minutes. Alors écoute!!! Cramponne-toi bien avec tes ailes, tes pattes, ton bec, tu vois il y a des crochets sur mon dos. Je n'ai pas le droit de prendre des passagers. Alors tu es prête, on y va!!!

L'avion commence à rouler, à s'élever petit à petit, l'hirondelle terrorisée ferme les yeux, elle se cramponne, elle a très peur, et puis petit à petit elle a moins peur, elle ouvre les yeux, elle regarde. Oh mais il y a de jolies choses en bas, il y a des villes, des rivières, des montagnes, oh c'est bien agréable, elle voit, car elle a de bons yeux, des chamois qui courent dans la montagne, des bateaux sur le fleuve et des autos sur les routes, elle regarde de tous les côtés, et puis, tout d'un coup, elle ne voit plus rien que du bleu, du bleu, du bleu, elle se met à crier!!!

- Alors, dit le petit avion, qu'est-ce qui se passe là-haut?
- Oh, dit l'hirondelle, je ne vois plus que du bleu, c'est bleu, c'est bleu, je ne vois plus rien.
- Bien sûr, dit l'avion, nous sommes au-dessus de la mer, tiens-toi solidement, on va traverser.

Le petit avion traverse la mer et soudain l'hirondelle aperçoit une grande ville aux murailles blanches, l'avion la dépose sur un grand mur à l'entrée de la ville et puis il repart. Mais avant elle l'a remercié très fort et lui a fait un gros baiser, avec son bec sur son gros nez d'avion.

Elle s'installe sur son mur en attendant l'arrivée des autres hirondelles. Quelques jours plus tard arrive toute la tribu hirondelle.

- Oh! c'est notre petite hirondelle, crient son papa et sa maman, mais on te croyait perdue, on te croyait morte. Comment as-tu fait pour arriver avant nous?

La petite hirondelle ne veut rien dire devant ses copines qui ont refusé de l'aider, elle dit à l'oreille de ses parents

- C'est un gentil petit avion rouge qui m'a amenée jusqu'ici.

L'hiver passe, la petite hirondelle est costaude, elle a grandi, elle est fort capable cette fois de faire le chemin dans l'autres sens. Au printemps, elle se met en route avec toute la tribu, et, arrivée au-dessus de Genève, elle voit son petit avion rouge, elle descend, descend, descend, pose un gros bisou sur son nez, lui dit encore merci et repart vers sa ferme à Thonon.

Et quand elle arrive à la ferme, tous les animaux à la fois

les vaches
les chevaux
les moutons
l'âne
les poules

le coq
le chien
le chat
les petits canards
la chèvre

lui crient

Sauf bien sûr les lapins qui ne parlant pas se contentèrent de remuer leur petit nez.

Raymonde Schmit
Thonon-les-Bains, France


En classe maternelle, mamie Raymonde Schmit et les enfants, le jeudi 4 juin 1998, 980604_09a_800.


Extrait d'une lettre de Madame Raymonde Schmit, datée du 27 juin 1998, postée à Thonon, en France, 1998_06_27_contes_dos_800.

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le samedi 18 juillet 1998
le jeudi 20 janvier 2000 - le lundi 17 novembre 2014
constante mouvance de mes paysages intérieurs

 
mémoires enracinées dans le Québec du XIXe siècle, ramifiées dans le XXIe
 
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des richesses végétales naturelles
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