Notre audace
France, Haute-Savoie, le mercredi 3 juin dernier, en fin d'après-midi, Élisabeth m'accueille sur le quai de la gare à
Annecy. En moins d'une heure de voiture, elle m'amène à Anthy-sur-Léman, le village où elle habite et enseigne sur les rives du lac Léman.
Élisabeth et moi
sommes très fières de notre audace
elle de m'avoir invitée par Internet
moi d'avoir accepté par la même voie
Fête des histoires
Anthy-sur-Léman, le jeudi 4 juin 1998. Élisabeth frappe à ma porte de chambre à
06:30, nous partons à 07:15. En chemin vers l'école où elle enseigne à la maternelle, nous prenons les
mamies France et Raymonde au village voisin de Thonon-les-Bains. Une heure plus tard, les enfants arrivent en classe les yeux rieurs et le cœur à la fête. Tout le monde passe au petit salon.
La fête commence
Le jeudi 4 juin 1998, je participe à une journée Fête des histoires,
à l'occasion de ma visite organisée par l'enseignante en maternelle Élisabeth Pouyau,
à l'école maternelle d'Anthy-sur-Léman.
Au petit salon, France, Raymonde, Élisabeth et moi racontons des histoires à tour de rôle. En temps normal, les mamies rencontrent les enfants à la
bibliothèque.
Le gâteau d'anniversaire
À l'heure de la collation, la classe souligne les anniversaires du mois. Presque tous les petits atteignent leurs six ans au cours de l'année scolaire.
Pour les anniversaires, les enfants chantent
Le dromadaire, une chanson drôle qu'ils adorent. Ils s'amusent aussi en chantant
Chère Élise avec des aiguës pour Élise et de grosses voix rauques pour ce cher Émile.
L'heure des arts
Les vingt-trois enfants dessinent et peignent avec enthousiasme ce qu'ils retiennent des histoires de mamie France, de mamie Raymonde, d'Élisabeth et de mes récits d'ours et de castors (à venir).
La journée se termine dans la salle d'évolution par des mimes, de la musique, des jeux de
ballon et des culbutes de futurs gymnastes.
Le trône
En après-midi, je fais une escapade à l'école primaire. Les grands des cours moyen première et moyen deuxième désirent entendre l'accent du Québec.
Dans la classe de Didier Chartres, durant plus d'une heure, les dix ans me bombardent de questions sur la neige, le froid, la géographie, la construction des maisons au Québec, etc.
Didier m'écrit par courriel :
J'ai sous les mains des dessins de mes élèves qui n'attendent qu'à partir vers vous... En tous cas mes élèves ont beaucoup apprécié votre visite chez nous.
Le fauteuil de la classe s'appelle désormais le trône de mamie Nichole.
Moment magique
« C'était un moment magique de la vie qui laisse rêveurs et enrichis.
Ton travail est grandiose. C'est formidable et émouvant de pouvoir lire ton compte-rendu de
cette journée si belle.
Ton regard sur ma classe est plein de tendresse et c'est tout simplement bouleversant.Tu réussis
à donner une image magnifique de tous ces enfants au travail, tu dois
être une magicienne, une fée sortie de sa forêt.Merci et merci encore. Rien, c'est comme
une chanson de Brassens : Tout est bon chez elle, y a rien à jeter...
Et bien continue et ne t'arrête que pour rêver ou revenir nous voir. Je t'embrasse avec encore plus de chaleur et à bientôt.
Avec Didier Chartres, nous participons à une conférence, le mardi 21
juillet à Genève sur l'utilisation d'Internet dans l'enseignement.
Je vais parler abondamment de notre rencontre et de ses prolongements.»
Élisabeth Pouyau, le 18 juillet 1998
Élisabeth écrit aussi
mon titre exact est
professeur des écoles
mais je préfère de loin
enseignante en maternelle
c'est moins pompeux et ça convient mieux à mon idéal
enseigner et materner pour aider à grandir et à s'évader