Descriptions et habitats
Sauf pour certains genres polymorphes, où elles sont à peu près nécessaires,
les longues descriptions n'ont guère d'utilité pratique. Aussi, dans la
Flore laurentienne, les descriptions sont-elles réduites aux traits saillants et
différentiels, aux détails caractéristiques qui permettent de distinguer la
plante sur le terrain ou en herbier. La taille, par sa répercussion sur la
forme extérieure et sur la structure interne, a une grande importance
taxonomique. Aussi avons-nous fait largement usage des caractères
dimensionnels, employant le système métrique, sauf parfois dans les notes
encyclopédiques où certaines unités non métriques ont été maintenues pour
des raisons obvies.
À la suite de la description, l'habitat est brièvement indiqué. Dans une flore
locale, les caractères d'habitat sont toujours importants, et ils suffisent
parfois à eux seuls à faire distinguer certaines espèces, difficiles à
séparer. À cause de la
grande étendue du territoire et de la diversité des
climats, les données phénologiques ne peuvent être que très générales,
indiquant seulement si la floraison est printanière, estivale ou automnale.
Distribution et répartition
La distribution géographique particulière des espèces à travers notre
immense territoire est encore fort mal connue, aussi ne nous a-t-il été
possible de l'indiquer que par des traits généraux. La
carte B indique comment
nous entendons les désignations, vagues en elles-mêmes : ouest du Québec,
centre du Québec, est du Québec. La partie du pays désignée sous le nom de
« Cantons de l'Est », comprenant un groupe de comtés entre le
Saint-Laurent et la frontière américaine, est proprement située dans le
sud du Québec, et ne rentre pas
dans la désignation « est du Québec ». Pour les indications plus
précises, et qui ont été données toutes les fois que cela
a été possible, on
pourra se reporter à la carte phytogéographique du Québec.
Il faudra encore de longues années de travail pour que l'on soit en état
d'indiquer la répartition exacte des espèces particularistes. Il ne nous a pas
paru utile, dans un ouvrage aussi élémentaire, de chercher à délimiter, dans
chaque cas, la distribution générale des espèces traitées, distribution qui,
le plus souvent, déborde fort loin nos cadres. Nous l'avons fait seulement dans
certains cas spéciaux, lorsque, par exemple, une distribution particulière
mettait en évidence une notion écologique importante, un fait général de phytogéographie.
Frère Marie-Victorin (1885-1944)
Flore laurentienne 1935, p. 3, 4. |