Nichole Ouellette
présente
Correspondance - confidences
Allons zau bois Amante du grand fleuve C'est ennuyant - Le vide Couleurs odeurs d'hiver Coup d'épée dans l'eau Cré folles ! en tout cas Darling forever Des mots et des hommes De la soie, du cachemire Dernier amant/amour Harnacher la Batiscan Je te le dis, j'te cré pas L'aventure de la veillesse L'eau à la bouche La danse des 7 voiles Les loups - Un champ de tir Les vents dansent Non à la désespérance Pioché pinceau en main Quels illuminés Rentrer chez les soeurs ! Sèmes des carottes, j'te dis Terrifiante inventerie Ton talent insupportable Tu me surprends encore Tu veux faire du canot vent qui vente vous même !
Regards des petites personnes
Les problèmes
de Petite Plante
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Racines et sentiers
Correspondance - confidences – vent qui vente
À Pierre Perrault (1927-1999)
vent qui vente vous-même Pierre Perrault !
Sous le charme de l'article de l'Escale n° 49, signé Michel Garneau, des beaux et grands hommes... De vos mots et des hommes, je me suis exclamée, écriée, extasiée
-« Il se souvenait comme on officie à un devoir d'appartenance »
Je ne sais de l'eau du fleuve que trois quais, quatre coudées de la rive, ce que j'apprends de vous.
-« tous les mots du fleuve qu'ils m'ont enseignés et qui ne sont pas dans les dictionnaires ».
Marie-Victorin me subjugue, j'ai passé l'été dernier en sa compagnie
dans les bois, les fossés et les prés. J'ai photographié les
floraisons sauvages, copié des extraits d'informations de botanique, assemblé le tout pour en faire des cartes de souhaits. Les Presses de l'Université de Montréal m'autorisent à le faire, je suis touchée, émue. Dans les baies, sur le
quai des Grondines j'ai humé l'air et le vent
comptant une à une les plumes de la sauvagine en migration. Saurai-je un jour le pays laurentien d'un brin d'herbe à l'autre,
les brumes, les marées, les humeurs de Sa Majesté demeurent mystère.
-« Comme quoi, il convient de se méfier des écritures qui n'ont jamais navigué. »
Comme quoi, il convient de se méfier aussi des écritures qui n'ont pas
les mains, les bras, les jambes grafignées/piquées, les genoux et le cul terreux. Je sais l'abc des fossés, des coulées, des
ruisseaux, des
rivières, des
sources chargées d'essences de fraisiers, d'épinettes et de
sapins. C'est peu, mon insatiable désir d'en savoir plus me fera pardonner
d'en parler à ma guise.
Me permettez-vous d'utiliser des extraits de vos dires.
Je ne manquerai pas de souligner que pareilles merveilles sont de vous.Je ferai photos de glaces, de blé de mer, de voiture d'eau, d'un
canot... de mon mieux.
graveur de notre mémoire maritime
de toute manière
merci pour le partage
le bien dit
le pays
lettre postée le mercredi 5 janvier 1993
a/s Revue maritime L'ESCALE
20, rue des Navigateurs, bureau 303 QUÉBEC (Québec) G1K 8E4
NB : Les citations proviennent du texte de Pierre Perrault : Des mots et des hommes, revue maritime L'ESCALE n° 49, p.14, 15 et 16. 1992.
Pierre Perrault : Prix spécial du Saint-Laurent, cinéaste à l'O.N.F. une figure quasi-légendaire du fleuve.
Je sais l'abc des fossés, série Fleurs des champs, encre de Chine, papier Nekooso, couleur lin naturel, 160 m, 19.5 x 29.5 cm (11 1/2 x 7 1/2), 2011, numérisation 2011_fleurs_champs_001_800.
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Le visage humain d'un fleuve sans estuaire, Pierre PERRAULT, page couverture, 44 pages, manuscrit, reçu le 25 février 1993,
numérisation Le_visage_humain_fleuve_800.
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LE VISAGE HUMAIN D'UN FLEUVE SANS ESTUAIRE
Je le nommerai, d'emblée et d'expérience, l'indescriptible,
ce fleuve de tous les jours qui nous échappe
par tous les moyens de la démesure et de la banalité
et qui fait de nous, qu'on le veuille ou non rien de plus que,
dans la plupart des cas, des riverains
Et pour en parler un tant soit peu je dirai
à quel point il échappe au langage parsemé des villages...
et surtout à l'enclume maladroite des écritures
de plus en plus réduites aux formalités
redoutant les envergures susceptibles d'épopées...
comme si la vieille Europe qui nous devance
en ces domaines n'était pas parvenue
à nous léguer une parole façonnée
à l'échelle des Amériques.
Comment, en effet, parler avec des mots inventés
et régentés par des académies bien civilisées
de la sauvage grandeur et de l'impitoyable immensité...
... Qu'est-ce donc qu'un fleuve ? Sinon un accouplement majestueux avec la mer océane ! Une confusion sereine avec le large. Un désir qui risque sa peau à toutes voiles ! Aussi bien, pour exprimer, si possible, ses rencontres avec l'infini, nous partirons à la recherche de l'imprécis... de la transition... de tout cela que les géographes indécis nomment l'estuaire
Pierre PERRAULT
extrait du manuscrit, reçu le 25 février 1993
Par ses écrits et ses films, Pierre Perrault offre le fleuve. Je le prends. Je l'embrasse à la mesure de mes possibles. Je dis comme lui, ce fleuve est trop grand pour moi.
Pierre Perrault
dans la mémoire
longtemps
Des mots et des hommes, réponse de Pierre Perrault
le samedi 26 juin 1999 - le lundi 5 juillet 1999
le vendredi 03 mars 2000 - le vendredi 6 décembre 2013
constante mouvance de mes paysages intérieurs
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