ouellette001.com

nichole@ouellette001.com

Patrice Delval

raconte

La mer

Dans la cale par gros temps
Chalut et paillasse
Le 31 du mois d'août
Loups de mer, barbe salée
Moisson, la pêche
Navires, nous les aimons
Père mousse, le plus âgé
Remorquer par gros temps

ouellette001.com

Accueil
CARTE DU SITE
Art de vivre au Québec
Infos et services
Photos choisies
Québec en photos
Racines et sentiers
Regards d'enfants
À propos
À LA UNE

ciel _ écailles - plumes - sel

La mer
Dans la cale

Gros temps

Quand nous quittions le port pour une marée et qu'il faisait gros temps, le patron nous faisait descendre dans la cale pour préparer les caisses en bois destinées à recevoir le poisson de qualité, mieux vendu que le commun.

Nous y étions enfermés de 7 h à 12 h et de 13 h 30 à 18 h. Les mouvements du navire étaient moins amplifiés que sur le pont, mais les coups de boutoir de la mer sur la coque retentissaient jusqu'à l'intérieur du corps. On savait quand le chalutier peinait pour se lever à la lame après avoir embarqué plusieurs paquets de mer successifs. Comme un animal qui tente de s'ébrouer au sortir de l'eau, il était secoué de tremblements lourds, de frissons de toute la carène qui se transmettaient dans le moindre recoin du bord.

Il était très dangereux de rester ainsi enfermé, et le fait d'ouvrir les panneaux pour en sortir eut été plus dangereux encore. « Attention à çui-là », et chacun se retenait, tu sentais la descente dans le creux, le choc de l'étrave sur le mur de la lame suivante. Tu entendais le grondement du paquet déferler sur le gaillard d'avant et tomber en cataractes sur le pont et, dans le même temps, les tonnes d'eau partir d'un bord et s'échapper par les sabords de décharge.

Dans la cale du chalutier Dupleix, 196.

Chalutier la Souveraine.

Le cap diminuait seulement pour nous permettre de remonter. On mettait à la cape ou à allure réduite le temps de passer les plats à l'avant. Une fois terminé, ça repartait de plus belle.

L'odeur des planchettes de sapin et de hêtre précédaient celle du poisson, la prédominance de l'une s'estompant au fur et à mesure de l'arrivée de l'autre.

Notre langage n'était pas celui d'une province, mais celui d'une petite tribu, avec aussi de nombreux sacres et blasphèmes.

Patrice Delval, Boulogne-sur-Mer, France.
Courriel, le 10 septembre 2001.

La mer

[ Dans la cale par gros temps ] Chalut et paillasse ] Le 31 du mois d'août ] Loups de mer, barbe salée ] Moisson, la pêche ] Navires, nous les aimons ] Père mousse, le plus âgé ] Remorquer par gros temps ]

ouellette001.com

CARTE DU SITE ] Art de vivre au Québec ] Infos et services ] Photos choisies ] Québec en photos ] Racines et sentiers ] Regards d'enfants ] À propos ] À LA UNE ]


le lundi 14 janvier 2002
le dimanche 23 février 2002 - le samedi 2 mars 2002 - le dimanche 11 janvier 2015
constante mouvance de mes paysages intérieurs

 
mémoires enracinées dans le Québec du XIXe siècle, ramifiées dans le XXIe
 
Copyright © 1997-2024 – 27 ans – 1 650 pages – 14 000 photos – 111 000 liens  – Tous droits réservés – Revu le 2024-04-06


Édition numérique

recensement
des richesses végétales naturelles
VALLÉE DU FLEUVE SAINT-LAURENT