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45º 05' 02.7" N - 73º 08' 09.4" O, Montérégie, Venise en Québec, baie Missisquoi, Ouellette, enfants de Joseph-Alfred Ouellette et Marie Leclerc, en avant, avec le gramophone Jean-Baptiste (John), à gauche, Raymond, trois filles Lina, Béatrice et Laura brodent un morceau de leur trousseau, été ≈ 1924, 1924_Ouellette_enfants_001_950.

Nichole Ouellette

présente

Coutumes et usages

Berçantes
Berçantes et balançoires
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Croix de chemin
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Fête-Dieu
Fête-Dieu
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CHRONIQUE HEBDOMADAIRE

Art de vivre au Québec
Coutumes et usages Coffre d'espérance

Marie-Anne Godin, ma grand-mère maternelle

À l'Acadie, au grenier de la maison ancestrale, dans le coffre de ma grand-mère, il y a encore une nappe tissée en lin, un couvre-lit brodé, un trousseau de baptême, un châle de soie, des dentelles, des frivolités, une longue laize de plancher, des vieilles photos jaunies et trois lettres d'amour.

Voyons donc !

Premiers jours d'octobre 1997, une étude du Bureau de la statistique du Québec titre :

« Au cours des prochaines décennies, les femmes occuperont les postes de directions et les emplois supérieurs dans tous les secteurs, parce qu'elles seront plus instruites que les hommes. »

En 1796, l'Irlandais Isaac Weld voyage pour comprendre le Canada.

Isaac Weld écrit :

« On rencontre parmi les Canadiens très peu d'hommes qui sachent écrire. Ce sont les femmes qui possèdent le peu d'instruction que l'on trouve dans le pays. »

Aujourd'hui, comme aux temps de la colonie et de nos grand-mère, les filles s'instruisent plus que les garçons.

Jusqu'à preuve du contraire, les hommes détiennent majoritairement les pouvoirs de l'argent, les postes de directions et les emplois supérieurs dans tous les secteurs !

Coffre d'espérance

Ancêtre de tous nos meubles, le coffre tient une grande importance dans l'histoire du Québec. En Mauricie, il se nomme coffre d'espérance.

Le plus souvent, le coffre prend l'aspect d'une boîte rectangulaire.

de larges planches de pin forment
les côtés
le fond
le couvercle plat

les pentures et les barrures de fer
proviennent de la forge

Nos meilleurs artisans ébénistes produisent de véritables chefs-d'œuvre. On en déniche rarement d'authentiques chez les antiquaires. Les coffres assemblés en queue-d'aronde, aux coins renforcés de métal, incrustés de bois, ornés de motifs géométriques, losanges, pointes de diamants, panneaux soulevés et moulures complexes enrichissent les collections particulières et celles des musées.

Facture artisanale

Chez l'habitant, le coffre présente une allure massive, peu ornée, à piètement droit et simple. Il se retrouve communément dans le grenier ou dans la chambre à coucher. Il sert de banc et à grimper dans les lits.

les coffres renferment les trésors de la famille

piquées à la main
les courtepointes
couvrent les lits

La coutume

Vers l'âge de 13-14 ans, une jeune fille commence à garnir son trousseau. À l'occasion de ses fiançailles, la tradition veut que sa famille lui offre un coffre en cadeau. Selon les moyens financiers et les aptitudes de chacun, on achète ou on fabrique le coffre. Le magasin général et le moulin à scie proposent des choix.

Dans nos campagnes, le père de la fiancée ou quelque homme de la famille bûche un pin blanc sur sa terre à bois. Le moulin à scie débite l'arbre en larges planches. Certains, comme le moulin Mayrand des Grondines, construisent des coffres. Assemblés au moulin à scie ou à la maison, les coffres comme les chaises d'habitant sont équarris à la hache.

dans la boutique
le fiancé construit le coffre

sur une chaise d'habitant à fond de babiche
la promise crochète sagement une nappe de dentelle

au métier
une aînée tisse une catalogne

À leurs premières armes, les amoureux décorent coffres et broderies d'appliques naïves : de losanges, d'étoiles, de cœurs, d'initiales, de canards. On retrouve rarement une signature et une date, seule la tradition orale permet de connaître l'auteur des pièces. La coutume impose de garder secret le contenu du coffre d'espérance jusqu'au jour des noces.


Étoile de Bethléem, courtepointe par Madame Alexis Surprenant, à Sainte-Sabine, vers 1977, 970823_17a_800.


Sur la table de la cuisine d'été, nappe crochetée par ma tante paternelle, Irène Ouellette, au sol, catalogne tissée par une tante par alliance, Suzanne Gravel, chaise d'habitant au fond de babiche, tressé par un artisan du village, Charles-Auguste Magny, le dimanche 27 septembre 1997, photo 970823_18a_800.

Coutumes et usages

Berçantes ] Berçantes et balançoires ] [ Coffre de cèdre ] Croix de chemin ] Eau de Pâques ] Fête-Dieu ] Fête-Dieu ] Halloween autour du 45º ] On s'endurait ] Pendre la crémaillère ]

Art de vivre au Québec

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le vendredi 17 octobre 1997 - le mardi 7 mars 2000
le mercredi 9 mai 2012 - le lundi 4 novembre 2013 - le lundi 24 novembre 2014
constante mouvance de mes paysages intérieurs

 
mémoires enracinées dans le Québec du XIXe siècle, ramifiées dans le XXIe
 
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