ouellette001.com

nichole@ouellette001.com


André Cloutier, Centre d'interprétation de l'érable de Saint-Prosper, le samedi 14 mars 1998, photo 19980314_08_950.

Nichole Ouellette

présente

Mots et parlures

Droit de parole
Français, langue vivante
Grange en démanche
Placoteux au village
Sacres et blaphèmes
Temps des sucres

Fêtes aux sucres

Acériculture, sève à sirop

Acériculture, sirop d'érable

Papiers peints

Sucres en 1910

ouellette001.com

Accueil
Références - sources
Art de vivre au Québec
Infos et services
Photos choisies
Québec en photos
Racines et sentiers
Regards d'enfants
À propos
À LA UNE

CHRONIQUE HEBDOMADAIRE

Art de vivre au Québec
Mots et parlures Temps des sucres

André Cloutier (1918- 2007)

Samedi dernier, en pleine tempête des corneilles, j'improvise une rencontre entre André Cloutier et des enfants de mon village d'adoption.

Sachant la source généreuse, je demande au vieil homme de transmettre les connaissances et les souvenirs du temps des sucres de sa jeunesse. La rencontre se fait au Centre d'interprétation de l'érable, sur le chemin Massicotte, à Saint-Prosper-de-Champlain. Quelques parents accompagnent les enfants. Ils posent mille questions.

André Cloutier raconte les chevaux, l'entaille, la cueillette, l'évaporation de l'eau d'érable, les cabanes à sucre d'une autre époque.

De mots anciens
trempés dans le sirop,
il illustre le bonheur
du temps des sucres.

André Cloutier fête ses 80 ans le 26 mars 1998.


Le samedi 14 mars 1998. Photo 980314/14.
Attentifs, intéressés, les enfants enregistrent les informations transmises par André Cloutier, et les dessinent.

Une chaudière renversée sert de table à dessin à Philippe Jacob-Frigon, 9 ans.

L'eau d'érable dessin de Philippe en papier peint.

L'habitant

L'habitant qui bûche trie son bois de chauffage à sa manière. Pour alimenter l'évaporateur d'eau d'érable, certains coupent plus long le bois coti, les rondins et les bûches difficiles à fendre. Le bois sain fendu en quartiers et les grosses bûches chauffent la maison.

Les chemins de chantier traversent les champs, passent près des cabanes à sucre. Certains habitants-sucriers profitent de l'aller au bois pour transporter le fumier de l'étable aux champs.


Une tonne, le samedi 14 mars 1998. Photo 980314/3.
une tonne
un baril de mélasse
vidé, lavé
placé sur un sleigh
tiré par un cheval
ou un bœuf

une tonne contient 25 sciaux d'eau

La mangeaille

Les femmes cuisinent à la cabane pour les fêtes, les parties de sucres. Le reste du temps, elles veillent à l'ordinaire à la maison. Avant de partir le matin, les hommes à gages s'ajoutent à table aux membres de la famille. De plus, les travailleurs partent au bois avec une nourriture soutenante pour leur dîner.


Bonbons fins à l'érable. Photo 980312/23.
soupe aux pois
fèves au lard
grillades de lard
omelette
crêpes

les œufs voyagent dans la farine
dans des chaudières de métal

Les bonbons fins continuent la tradition des boulettes d'autrefois.

Le troc

Souvent, l'habitant-sucrier troque au magasin général les pains de sucre, le sirop, la tire contre de la farine, du sucre, du gruau, de la mélasse, des outils, des munitions pour sa carabine.

Mots et parlures
à Saint-Prosper-de-Champlain

  • Un sleigh, voiture robuste pour le travail
  • Une sleigh ou catherine, voiture manufacturée de promenade
  • Tonne, gros baril de bois
  • Bois coti, bois pourri sec
  • Rondin, petite pièce de bois non fendue
  • Bûche, grosse pièce de bois non fendue
  • Sciau, seau de métal ou de bois
  • Grillade de lard, tranche de gras de lard rôti
  • Boulettes, pains de sucre fabriqués dans des moules sculptés en forme de cœur, d'animal, de maisonnette
  • Tempête des corneilles, bordée de neige dans le temps des sucres
  • La montagne, les Laurentides

Érable à sucre

Acer saccharum Marshall. — Érable à sucre. — Érable franc, Érable franche. — (Sugar maple).

  • Le nom générique latin Acer signifie « dur »
  • Le mot « érable » est masculin, le peuple tend à l'employer au féminin
  • L'érable à sucre peut atteindre 40 mètres
  • En pays laurentien, il forme souvent des forêts pures (érablières)

  • La coulée d'eau d'érable dure de 18 à 20 jours
  • D'habitude, l'entaillage des érables se fait aux alentours du 10 mars

Fin de la saison :

  • Le temps des sucres s'arrête quand l'eau devient de la sève
  • Alors, la sève goûte et sent le bourgeon, la verdure
  • La production de produits d'érable dépend de la saison

  • L'érablière à l'automne

Le temps des sucres
dans la vallée du Saint-Laurent

Autre récit d'André Cloutier :
Le temps des foins

Mots et parlures

Droit de parole ] Français, langue vivante ] Grange en démanche ] Placoteux au village ] Sacres et blaphèmes ] [ Temps des sucres ]

Art de vivre au Québec

Boire et manger ] Chouchous, du coq à l'âne ] Courtepointe ] Coutumes et usages ] Médecine et santé ] Mots et parlures ] Plein air ] Saisons ] Savoir-faire ]


le dimanche 9 février 2003 - le lundi 3 septembre 2007
le lundi 4 mars 2013 - le jeudi 3 avril 2014
constante mouvance de mes paysages intérieurs

 
mémoires enracinées dans le Québec du XIXe siècle, ramifiées dans le XXIe
 
Copyright © 1997-2024 – 27 ans – 1 650 pages – 14 000 photos – 111 000 liens  – Tous droits réservés – Revu le 2024-11-01


Édition numérique

recensement
des richesses végétales naturelles
VALLÉE DU FLEUVE SAINT-LAURENT