Nichole Ouellette
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ESQUISSE GÉNÉRALE DE LA FLORE
LAURENTIENNE.
2. Climat
(Deuxième de cinq pages ;
page 3)
L'immense territoire qui s'étend au nord du Saint-Laurent est assez
mal connu et pour la météo nous ne pouvons que généraliser d'après
des indications analogiques. On sait cependant que les étés y sont chauds ; on
y enregistre parfois des températures de 100° F. Mais les soirées sont plus
fraîches, relativement, qu'à Montréal et à Québec. Certaines années, il y
a des gelées au milieu de l'été, bien que la température redevienne très
chaude au bout de quelques jours. En hiver, le froid est intense, et la moyenne
se tient aux environs de 0° F. au lac Saint-Jean et le long du chemin de fer
transcontinental. Dans les fortes vagues de froid, le thermomètre descend à -
50° F. Plus au nord encore, à Fort-George sur la
baie James, la moyenne de
janvier - février se tient à - 10° F. Cependant, durant l'été, on
enregistre des températures de 99° F., et la moyenne de juillet est d'environ
60° F.
Sur la rive nord du golfe, les hivers ne sont pas aussi rigoureux que dans
l'intérieur, l'intensité des vagues de froid se brisant à l'approche de
l'Atlantique. Mais les étés sont beaucoup plus frais à mesure que l'on se
rapproche de la mer. Sur la
Côte-Nord, la moyenne de juillet-août reste
généralement au-dessous de 55° F., et le maximum des journées les plus
chaudes ne dépasse pas 75° F.
À ces données très générales, et nécessairement un peu vagues, nous
ajoutons quelques graphiques (Cartes D-E) et quelques données quantitatives qui
pourront servir de repère (Tableau I).
L'humidité est un facteur essentiel dans le groupement d'une flore normale,
et en particulier c'est surtout l'abondance des précipitations atmosphériques
qui rend possible la constitution et la persistance des forêts. La Laurentie
est vraiment le pays de l'eau : les pluies sont abondantes, les lacs et cours
d'eau innombrables. C'est pourquoi la couverture normale est la forêt, avec
absence presque totale de prairies naturelles.
Le climat du Québec est donc, dans l'ensemble, un climat continental,
caractérisé par un grand écart des températures extrêmes, par l'abondance des
précipitations, et par l'influence de la couche de neige hivernale. Cette
épaisse couche de neige, mauvaise conductrice de la chaleur, a pour effet
d'annuler le rayonnement calorifique du sol, pour lui substituer son action
propre : d'une part, une réflexion intense de l'énergie calorifique incidente,
et d'autre part la conservation de la chaleur terrestre. Cette action est, en
définitive, favorable à la végétation, quoique la couche de neige, dont la
fusion réclame une somme énorme de calories, retarde le réchauffement de l'air
au printemps.
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Frère Marie-Victorin (1885-1944)
Flore laurentienne, p. 24, 26.
constante mouvance de mes paysages intérieurs
le jeudi 11 avril 2002 - le jeudi 21 janvier 2010
le samedi 3 décembre 2011
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