Nichole Ouellette
présente
Esquisse générale
Plan Introduction ÉQUILIBRE DYNAMISME
Flore laurentienne
Plantes introduites
Plantes de ballasts et de remblais
Québec en photos
Aménagements Robert-Bourassa
Montréal
Route de la Baie-James, km 381
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Accueil Par Marie-Victorin Édition numérique Divisions de l'ouvrage DICOTYLES MONOCOTYLES Plantes comestibles Plantes introduites Plantes médicinales Plantes rares Faire un don À la UNE PHOTOGRAPHIES Références
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Édition interactive
ESQUISSE GÉNÉRALE DE LA FLORE LAURENTIENNE.
| II. - DYNAMISME DE LA FLORE LAURENTIENNE.
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C. ― FACTEURS DYNAMIQUES EXTRINSÈQUES. |
Mais l’hominisation d’un pays boisé comme le pays laurentien n’a pas
seulement pour effet la substitution, à un équilibre ancien, d’un équilibre
nouveau résultant d’un simple regroupement des mêmes éléments. L’homme abat la
forêt pour créer en son lieu des champs de blé.
Mais il a engendré en même temps, de son cerveau et de ses mains, un enfant terrible : la machine, qui
multiplie sa puissance à bouleverser les rythmes organiques de la nature.
Fort de cet auxiliaire, il perce les montagnes, creuse des canaux, ouvre des routes à
travers les continents. Ses locomotives, récupérant l’énergie solaire fossilisée
dans la houille, rayonnent en tous sens et s’enfoncent dans les solitudes
sauvages. Sur les pas de l’homme, les plantes se mettent en marche. Certaines
espèces le suivent comme des chiens. Bien vite, l’Indien d’Amérique remarqua le
Plantago major, qu’il nomma aussitôt : le pied du Blanc. Dans les plis de leur
manteau, nos missionnaires et nos voyageurs ont convoyé sans le savoir,
l’Hieracium vulgatum, l’Artemisia vulgaris, le
Silene cucubalus, qu’ils ont
disséminés ensuite le long de leur route. Qui ne connaît la persistance avec
laquelle le
Polygonum aviculare s’attache au voisinage des maisons, le
Stellaria
media au seuil où la ménagère jette les eaux grasses, l’Anthemis cotula aux
portes des étables, le
Galinsoga ciliata aux trottoirs des villes ?
Butomus umbellatus Linné. 46° 22' 38.3" N - 072° 26' 10.1" O,
Centre-du-Québec,
MRC Bécancour, Bécancour (Ville), avenue Montesson, le lundi 20 juillet 2009, photo macro Butomus_umbellatus_008_800.
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La flore d’Amérique, séparée de la flore européenne durant le tertiaire, lui a été de nouveau réunie par l’intermédiaire de l’homme blanc, et les migrations
de celui-ci ont toujours été accompagnées de migrations végétales correspondantes.
Les chemins de fer, courant de l’Atlantique au Pacifique dans la direction des parallèles, ont été les grandes voies de ces migrations. Des
centaines d’espèces eurasiatiques, méditerranéennes surtout, ont franchi l’Atlantique et se sont très vite acclimatées, quelquefois au point de déplacer la flore
indigène et de devenir de véritables fléaux. Celles que nous nommons mauvaises herbes ne sont que des immigrantes auxquelles l’homme a procuré un nouveau et
puissant moyen de dispersion, un milieu favorable où elles s’établissent fortement, grâce à leur grande résistance et à leur rapide propagation. Ce sont
surtout des plantes annuelles :
Amaranthus,
Chenopodium,
Brassica, etc.,
recherchant les sols ameublis, ― précisément ceux que l’homme prépare pour y
cultiver les plantes de son choix, ― et s’emparant des sillons aussi vite que la
charrue peut les ouvrir. Le plus grand nombre de ces plantes ont voyagé de l’est à l’ouest ; quelques-unes sont venues de la Prairie vers l’est avec les trains de blé ; d’autres enfin, moins nombreuses, venues de l’Amérique tropicale, ont voyagé du sud au nord.
La flore laurentienne, telle que la virent Jacques CARTIER, Samuel de CHAMPLAIN, Louis HÉBERT, Michel SARRAZIN, Pehr KALM et Jean-François GAULTHIER,
différait donc beaucoup de celle que nous voyons aujourd’hui. Certains éléments, introduits d’Europe ou d’ailleurs, sont même parmi ceux qui donnent une
apparence caractéristique aux paysages familiers. Que serait le printemps sans l’éclatante floraison des pissenlits ; que seraient nos champs, l’été, sans le
peuple étoilé des marguerites, sans la note céruléenne de la chicorée, et sans la sanguine ardente de l’épervière orangée ? Et combien différents sont
maintenant les rivages du Saint-Laurent, depuis le lac Saint-François jusqu’à Saint-Jean-Port-Joli, couverts du manteau pourpre et rose tissé avec la
salicaire des îles basses et le butome des battures ! (Carte R).
Frère Marie-Victorin (1885-1944)
Flore laurentienne, p. 76, 77, 78.
le lundi 14 avril 2003 - le vendredi 22 septembre 2006
le mardi 21 juillet 2009 - le dimanche 25 mars 2012
constante mouvance de mes paysages intérieurs
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50° 07 44.7" N - 061° 47' 44.0" O,
Côte-Nord,
Minganie, Nutashkuan (Pointe-Parent), fin de la
route n° 138 Est, le lundi 9 août 2004. Photo Natashquan_019_350. |
50° 37' 00" N - 75° 14' 00" O, Nord-du-Québec,
Baie-James ou Jamésie, Réserve faunique des lacs Albanel- Mistassini-Waconichi,
route n° 167 Nord, à l'intersection de la Route du
Nord, le mardi 19 juillet 2005, photo Route_167_001_350.
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53º 47' 28.4" N - 77º 37' 13.4" O,
Nord-du-Québec, Baie-James ou Jamésie,
route de la Baie-James, km 578, pays du lichen, tours de transmission d'Hydro Québec, le mercredi 27 juillet 2005, photo Route_Baie_James_015_350. |
48° 06' 00" N - 069° 44' 00" O,
Côte-Nord,
La Haute-Côte-Nord,
fjord glaciaire de la rivière Saguenay,
Tadoussac, route n° 138
Est, rue du Bateau passeur, en attente du
bateau passeur, le mardi 7 mars 2006. Photo Rue_du_Bateau_Passeur_007_350.
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