Les hommes
Probablement en raison de la disponibilité des marchés et des préjugés, au Québec,
jusque que dans les années 1960, les huîtres étaient une affaire d'hommes et de parties d'huîtres
tenues la plupart du temps dans des sous-sols d'église et des salles paroissiales.Les Chevaliers de Colomb, les Chambres de commerce, les clubs sociaux comme
les Optimistes et les Lions, des associations exclusivement masculines à
l'époque, se procuraient des huîtres et organisaient les parties.
Dans les salles communautaires, il ne fallait que de longues tables couvertes de nappes
en papier, des couteaux spéciaux, des quartiers de citrons. Protégés par des
tabliers, les gars ouvraient et gobaient les mollusques en buvant de la bière
et en mangeant des craquelins « biscuits soda ».
Les fées
Dans un village de la Mauricie, le club Optimiste
possède une section parallèle pour les
femmes qu'ils appellent les fées. Ces fées doivent leur statut de membre à celui
de leur mari. Ainsi, l'épouse du président préside l'assemblée des fées, non pour son mérite
personnel mais par la nomination de son compagnon.
Les huîtres
Il y a peu de temps que les femmes participent aux parties d'huîtres
où l'on se gave plus qu'à satiété, avec peu d'égards pour le
décorum. Il se trouve encore des dames pour demander à leur
homme d'ouvrir les bivalves à leur place, avant de les avalées goulûment.
Encore en 2001, surtout en région et en arrière-pays, certains
clubs sociaux conservent la tradition : pour hommes seulement.
À boire, à boire !
Selon les bourses et les connaissances œnologiques, des vins blancs accompagnent les
huîtres. Tout un chacun souhaite du Chablis, du Muscadet ou des bulles de Champagne dans sa
coupe.
En plus des pittoresques parties d'huîtres publiques, et privées comme celle des photos de cette page, de bonnes tables du Québec offrent un
vaste éventail de spécialités de fruits de mer, crustacés, coquillages et poissons.