Doyen de la faculté de foresterie et géomatique
Michel Dessureault réagit
Internet, an 2000. Michel Dessureault réagit au texte ci-haut, il m'autorise à publier. Nous assistons à une discussion entre le doyen de la Faculté de foresterie et géomatique de l'Université Laval, à Québec, et l'auteur de la Flore laurentienne, le frère Marie-Victorin (1885-1944).
Étant forestier de profession et depuis 25 ans professeur dans la
seule école de foresterie de niveau universitaire au Québec, où l'on
forme les ingénieurs forestiers, j'ai sursauté à la lecture de votre
dernier message sur le "déboisement".
Le terme « déboisement » n'a rien à voir avec le travail du bûcheron.
Récolte des arbres
Lorsqu'il coupe la forêt, le bûcheron récolte des arbres qu'on utilisera pour faire du papier, des meubles, des maisons, etc., mais
il s'assure que la forêt repoussera; ce qu'elle fait tout
naturellement dans la plupart des cas parce qu'on attend qu'il y ait
tout plein de semis déjà installés avant de procéder à la coupe. Lorsque la forêt ne repousse pas d'elle-même, on l'aide en plantant des arbres.
Au Québec, la loi oblige l'exploitant forestier à faire en sorte
qu'il y aura à nouveau une forêt après la récolte. C'est le rôle de
l'ingénieur forestier de s'assurer qu'on puisse utiliser non
seulement le bois mais toutes les autres ressources de la forêt pour
le mieux être de l'ensemble de la société tout en garantissant sa
pérennité pour les générations futures.
Champs de blé
Je ne crois pas être tellement en désaccord avec Marie-Victorin qui fait référence au déboisement de la planète pour satisfaire nos besoins d'espace pour d'autres fins dont l'agriculture. Il y fait explicitement référence, dans les dernières lignes, au bas de la
page 76, de la Flore laurentienne.
Pour moi le vrai bûcheron c'est le travailleur de la forêt, celui qui cultive la forêt; ce qu'ont été plusieurs de nos ancêtres, et même nos pères dans bien des cas, et dont nous devons être fiers, celui à qui rend hommage le musée du bûcheron de Saint-Jean-des-Piles, près de
Grand-Mère en Mauricie, celui enfin qu'ont célébré les Lionel Groulx, Albert Tessier et autres. Mais c'est plutôt, à mon avis, le cultivateur qui « abat la
forêt pour créer en son lieu des champs de blé. »
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Michel Dessureault, professeur titulaire, Département des sciences du bois et de la forêt Ph.D., University of New Hampshire, 1974
Je ne pouvais m'empêcher de réagir
courriel de Michel Dessureault Ph.D.
le mardi 22 mars 2000
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Picea mariana (Miller) BSP. 46° 30' 25.20" N - 72° 26' 15.39" O, Mauricie, MRC Les Chenaux, Saint-Luc-de-Vincennes, 3e rang,
06:21 le jeudi 18 juin 2009, photo Picea_mariana_002_800.
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le mercredi 22 mars 2000
le lundi 27 mars 2000 - le mardi 4 mars 2014
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